Que faire à Montrouge en trois jours

Promenez-vous dans le centre de Montrouge. D’un bâtiment à l’autre, vous sentirez battre le cœur de cette cité aux importantes manufactures de papier. Dans la rue Henri-Ginoux, une enseigne en mosaïque vous indiquera la Fabrique de papiers fantaisie. Dans la rue Morel, des frises géométriques décorent les baies vitrées de l’Usine de papier d’Arménie, qui est toujours en activité. Dans la rue Gabriel-Péri, vous longerez une vaste construction de briques : elle abritait Le Lion noir, fabrique historique de cirages et de produits d’entretien. Continuez par la rue Rabelais, et vous remarquerez une sculpture au pied des immeubles. Elle se compose de plusieurs caractères typographiques qui rendent hommage à l’imprimerie Draeger, fondée au XIXe siècle et pionnière en gravure polychrome.Au fil des rues, repérez les façades aux lignes épurées. Elles datent des années 1930, et elles caractérisent une grande partie de l’architecture publique montrougienne. Vous en verrez l’illustration au groupe scolaire du Haut-Mesnil, dont les étages sont percés de larges fenêtres aux meneaux contrastants. Dans la rue Amaury-Duval, arrêtez-vous devant le Centre municipal de santé. Il possède des ouvertures en bandeau qui courent à l’horizontale, en étirant les proportions de l’édifice. Quant au stade Maurice Arnoux, il vous surprendra par sa modernité, mais ses encorbellements et ses murs rehaussés de multiples carreaux reflètent le style de l’entre-deux-guerres.

3e jour : découvertes à pleins poumons

À Montrouge, le marché des quatre saisons se déplace selon les jours. Profitez-en pour musarder sur l’avenue de la Marne dans la convivialité, sur la place Jules-Ferry à l’ombre des arbres, sur l’avenue Henri-Ginoux dans les senteurs mêlées des fleurs et des épices. Vous irez également dans la rue Théophile-Gautier, où les éventaires dressés sous les parasols vous proposeront une myriade de sacs et de foulards, des bijoux fantaisie et des vêtements originaux. Il n’est pas midi, et votre estomac gargouille déjà ? Offrez-vous un croissant croustillant, dans l’une des boulangeries de l’avenue de la République. Ne manquez pas non plus de boire un café en terrasse. Sur la place de la Libération, par exemple, où vous observerez les passants aller et venir dans une ambiance animée. Et si le chocolat vous fait fondre, vous trouverez d’appétissantes vitrines à quelques pas de là.Voici la rue Racine qui s’ouvre devant vous. Un air joué au piano s’échappe des fenêtres du conservatoire Raoul Pugno. Entrez, et vous aurez l’occasion d’écouter de la musique de chambre, de regarder des figures de danse classique ou modern jazz. Ensuite, vous gagnerez la place Émile-Cresp, sur laquelle se dresse le Beffroi. Même si vous n’avez pas réservé un fauteuil à l’avance, vous achèterez votre billet, puis vous vous installerez dans la salle aménagée comme celle d’un cinéma. Sur la scène, se déroulera une représentation de théâtre contemporain, une performance de slam, ou un concert de guitare flamenco. Pour dîner après le spectacle, flânez jusqu’à la rue François-Ory, où vous attendent de délicates assiettes de carpaccio de bœuf, de tartare de poisson, de noix de Saint-Jacques à la poêle. Envie de terminer la soirée avec un dernier verre ? Le Petit Montrouge, qui s’étend de l’autre côté du périphérique parisien, vous recevra chaleureusement dans ses nombreux bars à cocktails.